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Bruxelles printemps noir

Comment une ville se relève-t-elle de la bombe, de l’inattendu qui l’a meurtrie ? Et surtout quels seront désormais ses bruits, ses remous, ses fissures… ?

En 18 tableaux, 18 petites pièces qui se succèdent sur un plateau presque nu et par là saisissant, pas moins de 80 personnages, des femmes et des hommes incarnés par une vingtaine d’actrices et acteurs viennent déposer sur scène ce qu’il ont vécu pendant la déflagration, mais aussi leurs ressentis, leurs émotions et leurs contradictions, car rien n’est jamais simple. 

La mise en scène signée par un Philippe Sireuil inspiré est à la fois sobre et ingénieuse, jouant subtilement entre rideaux et cloisons, au service du texte de Jean-Marie Piemme qui oscille entre moments tragiques et plus burlesques. Aucune perspective documentaire n’est amenée ici, la démarche voulue par Philippe Sireuil se situe aux antipodes du journalisme. C’est une fiction qui a été créée du réel pour mieux le saisir, dans toutes ses dimensions. Le théâtre joue ici presque un rôle social, car il n’est pas dupe. Deux ans à peine après les attentats de Bruxelles, le public, assis face au vaste plateau, à vécu dans sa chair les mêmes tremblements que les personnages de Bruxelles Printemps noir.
D.C


Bruxelles, printemps noir, de Jean-Marie Piemme, mise en scène  de Philippe Sireuil, au Théâtre des Martyrs.

Coproduction : La Servante/Théâtre en Liberté/Théâtre National Wallonie-Bruxelles/Compagnie Biloxi 48/La Coop/Les teintureries-Ecole de Théâtre (Lausanne).

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